Une frappe « EN PREMIER »
La première observation est que l’utilisation de l’arme « EN PREMIER » n’a strictement aucun sens et est donc impensable. Elle conduirait à ce que les doctrines d’emploi appellent la destruction mutuelle assurée. Avec la finesse diplomatique qu’on lui connaissait, Jacques Chirac avait provoqué un tollé en disant sans ambages à des journalistes américains du Herald Tribune, qu’il voyait mal l’Iran utiliser une arme nucléaire, avec la certitude d’en recevoir deux cents le lendemain (c’est à peu près le nombre de têtes de l’arsenal israélien), interview du 1er Février 2007. La déclaration était très juste, mais réduisait à néant le matraquage des propagandistes du danger iranien. Nous avons eu la même mise au point dans l’interview du 8 Juin 2010 d’Ahmadinedjad par une journaliste de TF1, à laquelle il fit une leçon sur la dissuasion, expliquant à Mme Ferrari en dépit de sa très épaisse insistance, que l’on parlait d’une arme politique d’interdiction, et certainement pas d’une frappe « EN PREMIER ».
Et donc à nos yeux cette question est définitivement évacuée, et ne peut en aucun cas être un argument, dans le contexte de la dissuasion du faible au fort.
Pierre Builly sur Emmanuel Macron accusé de tirer profit…
“Superbe ! Desrimais est un analyste de première qualité.”