Notre République idéologique adore donner des leçons de morale : à la terre entière, à l’extérieur comme à l’intérieur; elle adore juger, moraliser, condamner (1); mais si elle balayait un peu devant sa porte, au lieu de ne pas être gênée du tout par ses profondes contradictions internes ? Si elle regardait un peu ce qu’ont dit – et fait … – ses grands hommes, ses grands ancêtres ? Car c’est, plus que souvent, très édifiant !
Ainsi, on ne compte plus les Rues, Places, Lycées, Bâtiments et Edifices divers portant le nom de Jules Ferry; un « grand ancêtre » qui, pourtant, dans les extraits du texte suivants, explique, développe, justifie tranquillement rien moins que… le colonialisme et le racisme !
De Jules Ferry, Discours sur la colonisation (28 juillet 1885, extraits) :
« …On peut rattacher le système (d’expansion coloniale, ndlr) à trois ordres d’idées : à des idées économiques, à des idées de civilisation… à des idées d’ordre politique et patriotique ».
(1) : le cas le plus emblématique étant la condamnation de Maurras pour « Intelligence avec l’ennemi », alors qu’un Otto Abetz déclarait : « L’Action Française est l’élément moteur, derrière les coulisses d’une politique anti-collaborationniste, qui a pour objet, de rendre la France mûre le plus rapidement possible, pour une résistance militaire contre l’Allemagne ».
Pierre Builly sur ANNIVERSAIRE. Le 14 mars 1793, Cholet…
“Doux bonheurs de la République ! Et quelle repentance pour ces monstruosités ?”